Nous ne sommes lombre de personnes. Petit à petit notre appétit grandit de ne pas vivre dans ce monde-ci. Inlassable travail dapproche de retrait, la construction dune société nouvelle ressemble à un perpétuel recommencement. Et pourtant chaque jour est différent et le monde avance, même si lon a parfois bien du mal à sen rendre compte. Le cynisme ambiant est devenu la valeur référence de notre société et tout optimisme un peu trop espérant apparaît comme rétrograde et naïf
Mais quimporte ce regard moqueur et blessant, nous nexistons pas que « pour » et « par » les autres.
Dailleurs, finalement le plus dur nest pas leurs mots, mais bien plutôt leur image, ce quils représentent, cest-à-dire une jeunesse qui refuse de rêver, de « trop réfléchir », de se remettre en question et surtout de se projeter dans un avenir différent de celui que nous impose bien vaillamment la majeure partie de la société. Et si comme le dit si bien notre ami Titi, le plus grand pêché capital de nos jours nétait pas cette paraisse intellectuelle si malsaine quelle entraîne une indifférence coupable ?
Quelles voies davenir si la jeunesse se refroidit au point de faire claquer des dents lensemble de la société ? Où est passée lenvie de révolte ? Ne sentons nous pas la nécessité vitale dentrer en résistance contre linacceptable aliénation de lHomme qui se passe sous nos yeux ?
Trop dure. Trop utopiste. Cela demande trop dénergie
Les réponses ne tardent pas à venir, courtes et cinglantes. Alors tous ces discours, tous ces écrit, pourquoi et pour quoi ?
Comment faire comprendre à nos camarades quil ne sagit pas dune vaine masturbation intellectuelle, mais bien au contraire dune réelle possibilité et nécessité de choisir la vie que lon veut mener individuellement ET collectivement. Lavenir appartient à ceux qui se lapproprient.
Chacun a la pouvoir dinfluencer et donc de construire le monde de demain. Il ne faut surtout pas sous-estimer le poids des rêves. Quand on rêve seul, cela reste un rêve, mais quand on rêve à plusieurs, cela devient de lhistoire qui se construit sous nos yeux.
Mais le plus grand frein au changement est justement ce sentiment dincapacité qui hante la plupart des jeunes daujourdhui. On nous a tellement dit que tout était pourri et que rien ne pouvait changer que nous finissons par le croire.
Aujourdhui beaucoup de jeunes sont persuadés que le monde tourne sans eux et quils ne peuvent rien y faire. Donc ils ne font rien, et donc rien ne change - et là, les « adultes dit réalistes » ont le cynisme de leur dire « vous voyez bien quon avait raison puisque rien na changé » alors que rien na changé car personne na rien fait pour que cela change
Cest le fameux cercle vicieux qui nous vient nous cingler à la figure
Mais, comment briser ce cercle ? Comment devenir un porteur et donneur despoir ? Comment faire pour bien faire ? Comment réveiller cette jeunesse, notre jeunesse, nous-mêmes, qui sommes de plus en plus engourdies ? Comment rallumer les dernières braises enfouies au fond de chacun de nous avant quelles ne séteignent à jamais ?
Quelques pistes de réflexions et dactions : (rien de révolutionnaire)
- Etre à lécoute. Saisir toutes les occasions de « provocations constructives ».
- Se poser toujours plus de questions. En poser aux autres.
- Avoir le juste premier mot qui ne peut laisser lautre indifférent.
- Pour ce faire, chercher à comprendre « pourquoi chacun vit, doù ils puisent leur force, quest-ce qui les motive ? ».
- Etre des empêcheurs de tourner en ronds.
- Sétonner.
- Préparer un esprit de non-acceptation intelligente, de révolte positive.
- Demander aux amis de nous mettre des coups si on dévie trop dune trajectoire floue et brouillonne mais exigeante et utopiste à la recherche dune valorisation de chacun.
-
Ignace